MON HISTOIRE….. C’est une affaire de famille !
Mon père m’a communiqué déjà toute petite le goût des techniques et des arts. Autodidacte, il construisit des planeurs, des meubles, réalisa un manteau pour Maman ; il peignait également à l’huile. Auprès de lui j’apprenais à développer des photos sur l’agrandisseur qu’il venait de concevoir, à réaliser des montages audio pour animer nos souvenirs de vacances, nous jouions avec les différents pigments des émaux que nous transformions en bagues ou en colliers, je découvrais le jazz. Et j’en oublie très certainement !
Maman était là aussi pour me transmettre son goût de l’esthétique, les beaux flacons, les peintures de Klimt, les poèmes, la musique classique, à travers elle la joie de vivre de ma chère grand-mère.
Tous deux m’ont encouragée à poursuivre ma passion pour la danse, la couture, la peinture, (combien de kilomètres leur ai-je fait parcourir pour aller admirer des tableaux de Jérôme Bosch, Dali ou de El Greco en Espagne !)
Les activités artistiques m’ont permis de conserver un équilibre de vie.
C’est bien plus tard que j’ai décidé de me lancer et de présenter mes bijoux sous la dénomination de CHRISTAUFIL (Christ au fil).
Un jour, j’ai retrouvé un bouton au fond d’un tiroir de grand-mère. Maman étant très coquette et appréciant les gros médaillons, j’ai eu l’idée d’utiliser ce gros bouton que j’ai serti de perles pour le monter en pendentif … elle était ravie non seulement parce que c’était une création unique mais aussi parce que ce collier était léger. … tout est donc parti de là.
Les boutons et dentelles ne restent plus dans les travailleuses de nos grand-mères, ils poursuivent leur vie : c’est ça la transmission de générations en générations. Je chine donc les boutons anciens mais utilise également des boutons plus récents lorsqu’ils présentent une certaine originalité. Je touche le bouton, j’imagine déjà les couleurs qui vont le mettre en valeur, j’ai les doigts qui fourmillent, alors je brode à l’aiguille de minuscules perles japonaises pour enchâsser ou si vous préférez pour sertir le bouton. Les petits motifs des dentelles anciennes sont découpés puis placés au verso du bijou. Pour varier, j’utilise parfois de jolis tissus, du cuir ou simili (c’est la partie up-cycling)
Les bagues et les broches sont réalisées avec la même technique et les plus petits boutons, eux sont utilisés pour les manchettes.